de retour des iles loyautés...

Me voila de retour de 10 jours de voyage a Maré, puis Ouvéa, dans l'archipel des Loyautés. Je reviens dans la réalité nouméénne, apres avoir passé 10 jours au paradis...
Rencontres, rires, plages de rêves, sable fin, couleurs somptueuses.
Est-ce que l'on peut le décrire ? Je ne sait pas, je vais essayer.
Alors voilà, on est parti en sac à dos avec Djé et Isa. Arrivé a Maré, pas de sacs. " On vous avait pas prévenu a Nouméa, c'est toujours comme ça à Maré, les bagages ils arrivent le lendemain". Dans ces cas là, on se dit, comme tout le monde ici : CASSE PAS LA TETE ! Donc, on s'est pas cassé la tête, et on a eu raison. On a levé le pouce, quelqu'un nous a pris pour nous emmener dans un Faré, sur la plage, chez Céline... Le lendemain matin, j'ai découvert la plage...et j'ai plongé.
Les journées se passent dans les iles, au rytme des habitants, c'est à dire, lent, casse pas la tête, le soleil se lève et se couche tous les jours, ce que tu fait pas aujourd'hui, tu le feras demain. Nag, qui nous invite a manger dans sa case au milieu de la tribu nous explique : " les occidentaux, ils courrent après l'argent. Les gens d'ici, ils veulent faire pareil, je les vois faire, ils gagnent de l'argent, et ils vont acheter des ignames et du poisson ! ça sert à quoi gagner de l'argent si c'est pour acheter ce que l'on peut ramasser en se baissant." Nag, ça lui va. Il vit sans argent, et il se baisse pour ramasser ce que lui offre la terre tres riche de Maré. Il nous dit " Vous direz que nous on a pas besoin d'argent, on est bien comme ça" ou encore : " elle est belle notre île hein ? Tu comprends qu'on veuille la défendre. Nous on peur que d'une chose l'argent, et le Nickel"
Alors je vous le dit. Il y a ici, à 22000 Km de chez vous, un petit coin de paradis qui s'appelle Maré, et Ouvéa. Les habitants sont tres riches, souriants, accueillants, et ils connaissent plein de choses sur le monde qui les entoure, des choses, que nous on ne peut pas soupçonner. Ils accueillent l'étranger sans a-priori, juste en disant " si un jour tu croises un kanak chez toi en France, tu l'accueilleras comme moi je t'ai accueilli". Les habitants de ces îles sont fiers de leurs terres, de leurs culture, de leurs coutumes. Et c'est un grand moment d'aller les rencontrer, ils aiment bien se raconter, expliquer aux étrangers. Ils sont de merveilleux guides, sans le savoir.

Et puis il y les plages interminables d'Ouvéa, aux couleurs profondes. Il y a les fonds marins, les labyrintes de coraux, les poissons par milliers. J'ai nagé avec un banc de raies, il y en avait une dizaine autour de moi. Je suis tombé nez à nez avec une tortue énorme. La nature est foisonnante, tant sur la terre que dans l'eau. Quand on se réveille le matin, et que l'on voit cette plage vide, immense, immaculée, bordée de cocotiers et de pins colonnaires, on se croirait au premier matin du monde....
Cette nature, sauvage, vierge, cette nature que l'homme sait préserver parcequ'il la respecte par dessus tout, est magnifique.
Je ne peux rien dire de plus, à part que je souhaite qu'un jour vous puissiez vivre des moments comme j'ai vécu ces dix derniers jours. C'est rare et précieux, et ça ouvre les yeux.
Bises à tous et profitez bien.